jeudi 12 juin 2008

Vacances au paradis



Comme ce lieu est magnifique, c'est un réel plaisir d'écrire à quelques mètres de la mer. C'est la raison pour laquelle on est plus bavards que pour les rencontres bien intéressantes des jours précédents.

Inimaginable... C'est le mot qui me vient à l'esprit sur cette côte des Caraïbes. C'est les vacances ! Suspendu le stress de la vie belge. Quelques petites photos s'imposent. Elles parlent d'elles-mêmes.

Ici, nous sommes sur la péninsule de Paria, mais pas encore dans le parc national.
Le premier jour, nous sommes allés nous balader, dans les montagnes donnant sur la mer. Les pentes sont couvertes de végétation variée. Une partie est couverte de plantations de bananiers perdus dans les grands arbres de ce qui devait être la végétation d'origine. Les agriculteurs sont pêcheurs et vice versa.
Pour planter, il faut brûler une partie de la montagne.
Notre guide Robi est pêcheur. C'est un jeune de 18 ans. Son père travaille sur l'Ile touristique de Santa Margharita. Sa mère travaille dans la petite posada où nous logeons.
Un habitant nous fait goûter des fruits inconnus (merey). Dans la forêt, un cultivateur nous montre les arbres à épices (clous de girofle, etc.). A pieds nus, il nous montre sa plantation de fleurs. Je ne savais pas que cette fleur est tropicale alors qu'elle se trouve bien souvent dans nos salons !

Nos redescendons par la crête vers le petit village d'où nous avons une superbe vue. La chaleur est étouffante et plus sèche. Vite arrivés, on plonge une fois de plus dans la mer des Caraïbes.

Je suis allé au Vietnam il y a 5 ans. Je remarque quelques différences. Tout d'abord, la vie est 5 fois plus chère semble-t-il. Et si tout est plus cher, les gens gagnent plus également. Au final, les agriculteurs ne semblent pas plus riches ici parce qu'ils vivent dans les mêmes conditions. Alors que nous sommes dans un des pays qui exporte le plus de pétrole depuis 1922 ! Jusqu'à il y a peu, les gens ne profitaient pas de ces rentrées d'argent. Au Vietnam, 35 ans de bombardements et massacres ont réduit tout à néant avant 1975. Ici, depuis l'arrivée des premiers esclaves, les travailleurs n'ont connus que la misère.

La patronne de la posada nous parle de ses origines. Vénézuélienne, elle a les yeux bridés.
« Les gens d'ici ne savent pas d'où ils viennent. Ma mère est d'origine indienne (indien des Caraïbes). Elle ne peut pas le cacher, elle a vraiment le teint indien. Mon frère est blanc aux yeux bleus. Mon père est noir. Il n'existe plus d'indiens qui vivent comme dans le temps ici. Ils sont mêlés à la population. Dans cette région, il y a des noirs descendants d'esclaves, des blancs descendants des corsaires et pirates et des indiens. Tous vivent mélangés et ne connaissent pas la vie de leurs aïeux. »

Après notre baignade vespérale, on retourne à la posada. Soirée courte, crevés, on va illico dans notre lit !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Hello,

merci pour vos " cartes postales".
On s'y croirait. Quel voyage! Aventures, rencontres, paysages paradisiaques, ... Comment va ton pied Antoine ? J'aurais pu vous accompagner pour les massages des pieds.... sans épines d'oursin...
Bisous à tous.

Anonyme a dit…

Anonyme c'est Mimi, au cas ou vous ne m'auriez pas reconnue...

Anonyme a dit…

la vie semble douce pour les touristes locaux mais comme vous le soulignez bien les habitants doivent se battre pour survivre.

Profitez en bien, le tourisme - durable et intelligent- est aussi une source de revenus pour les pays en voie de développement.