lundi 30 juin 2008

Trekking de Cashaspampa vers LLamacoral

Nous voilà enfin partie pour notre trek d'acclimatation. Afin, partie, pas toute à fait. Le matin gros stress car notre compte du blog était bloqué. Heureusement Antoine était sur internet et on a pu publier nos premiers articles pour vous offrir un premier reportage sur le Pérou. Ensuite rendez-vous chez Alberto, le reponsable du bureau de guide Pony Expeditions. Le cuistot va bientôt arriver, il termine les pains pour le trek, miam miam. Cela nous permet de changer nos euros pour des sols afin de payer l'entrée au parc national Huascaran et notre acompte chez Alberto.


Une demi-heure plus tard les sacs sont montés sur la camionette et on se met en route vers Cashapampa à 2900m. Une petite route 'carrosable' avec des précipices qui coupent le souffle de Gregory.

Arrive une heure plus tard on comprend que le trekking Santa Cruz est très populaire et qu'on est très en retard. Six groupes sont déjà partie avant nous. Notre muletier Luis « Lucho » Mendes charge nos sacs sur les mules pendant que nous partons déjà avec Moises.




On tempêre notre enthousiasme et entrent à un pas lent dans la vallée. Une rivière déscent à toute allure à nos côtés alors qu'on est entouré de magnifiques falaises à gauche et à droite. Après deux heures c'est la pause. Le soleil tape fort, mais on le sent à peine puisqu'il fait assez frais à cette altitude. On avait tous reçu un lunch comme si on était en colonie de vacances: la banane, les deux sandwiches, la boule de sésame et deux bonbons sont soigneusement emballé dans un sachet en papier. Après que le mules nous dépassent nous nous remettons en route.










Nous croisons quatre Autrichiens. Ils vont faire la French direct dans l'Alpamayo, la plus belle montagne au monde. Ils nous disent toute suite que nous allons trop vite pour un premier jour et on ralentit encore le pas.






Vers 15h30 nous arrivons enfin au camp. C'est plus un camping avec 8 ou 9 groupe déjà installé. Ici le Club Med des montagnards prend toute son sens. Lucho nous donne n coup de main pour monter nos tentes pendant que Moises nous prépare la maté de coca avec des biscuits et du guacemole. Ce n'est pas halicunogène, mais ça retape bien pour le mal d'altitude. On est ici à 3700m. Pendant que Moises nous prépare le repas, Gregory et Markus et moi faisons un tour dans le « camping » pour sympathiser avec les gens et on s'achête une bouteille de bière pour tester l'effet en altitude. ensuite un repas, mieux qu'à l'hôtel:-soupe aux légumes et aux pâtes;-poulet au riz avec patate douces et legumes;-bananes au chantilly (le vraie de la maison) et de la confiture;-comme bouquet: le maté de coca.Ca fait beaucoup pour nous, habitués de l'hyophilisé. Nous demandons donc de faire la vaiselle, mais non, ce n'est pas permis; Lucho et Moises refusent. Club Med donc, On fait un saut au toilettes avant d'aller dormir. 4 trous dans le sol, pas de chasse. Pas de portes non plus, mais vue sur la montagne pendant qu'on cause avec les voisins des autres cabinets. Comme Gregory dit: chier un bon cou ensemble, ça renforce l'amitié.





























Cerro San Juan (par Gregory)

(vu un petit problème technique vous aurez le texte, ensuite les photos, bonne lecture)

Officiellement cette journée devait être consacrée au repos. En effet, les efforts consacrés à supporter les nombreuses heures d'avion, de car et les contrôles de douane ne sont pas totalement oubliés.
Quel est donc la définition du repos pour les membres de notre petite équipe?
- Lever 6h30: Et oui, on est en vacance, ce serait dommage de rester au lit.
- Petit déjeuner local: comme notre éducation nous l'impose, on doit manger de tout...
- Visite du marché: là, on en prend plein la vue, que de couleurs, que des senteurs, le dépaysement est total. Personnellement j'y serait bien resté des heures.

Au marché, on en profite pour acheter notre pique-nique du midi pour tout le groupe. Coût de l'opération, 7 sol (ou moins de 2 euros).
Est-ce la taille de Markus ou la couleur des mes cheveux, je ne sais pas, mais partout ou nous allons, notre passage est assez remarqué par les sympathiques Péruviens. Bien que plus tard dans la journée quelques petits enfants s'encourent se cacher dans le champ de blé à la vue des deux «gringos» déboulant à toute allure de la montagne.

Continuons notre définition du repos:
Vers 10 h, départ pour une petite rando cool, soit 1200 m de dénivelé positif. Nous avons ainsi pu partir directement de Caraz et monté sur la colline qui sépare notre village d'accueil de nos objectifs principaux, les imposantes montagnes de la cordillère blanche. Pour la deuxième fois de la journée, on en prend plein les yeux. Pas facile pour moi de décrire la beauté des paysages que nous avons admiré aujourd'hui... Je dirais simplement que pour moi ça doit être les plus belles montagnes que j'ai vues de ma vie...
Point de vue acclimatation, nous avons gérer cette journée comme des chefs: montée tout en douceur, hydratation suffisante et petite sieste après le repas à l'ombre des eucalyptus.
Au programme des prochains jours, trek d'acclimatation avec retour prévu vendredi prochain dans l'après-midi. Rendez-vous donc samedi prochain pour un nouveau reportage sur le blog.





























































































































Arriver au Pérou (par Jean-Luc)

Après +_ 18 h de voyage, et le passage très contrôlé des douanes à Atlanta (il nous faut enlever nos chaussures, empreintes digitales...), c'est enfin arrivée ce vendredi 27 juin à Lima. Sebbe est au rdv avec sa familiarité de l'espagnol, deux taxis et une adresse d' auberge. Traversée nocturne (feux rouges facultatifs) des rues de Lima qui paraissent parfois quelque peu sinistres. Mais l' auberge espana au style baroque et roccoco a du charme avec sa cour intérieure, son petit café sur le toit et sa vue sur la ville et la cathédrale de Lima.


Samedi matin, on traverse à nouveau Lima sous le smog (beaucoup de policiers peut-être en prévision de la grève générale qui semble se préparer au Pérou). Départ en bus pour Caraz. Léger surplus de bagages à régler. Banlieue de Lima très pauvre avec ses bidonvilles accrochés aux collines. Ensuite le long de la côte, à travers d' impressionnantes pentes de sable très abruptes et des paysages désertiques et arides, toujours sous un ciel gris. Puis, c'est parti pour la montée en altitude par route en lacets dans des paysages plus verts et apparition du soleil. Un vieil homme péruvien bien sympathique nous offre des mandarines et nous fait les commentaires sur son pays. Passage d'un col vers 4100 mètres. Et tout près du col, un terrain de football à oxygène rare. Descente sur Huaraz et Caraz : on aperçoit assez bien les sommets de la Cordillère blanche et on essaie de repérer entre autres ceux que l'on va tenter de gravir. Après avoir goûté au délicieux Pisco sour et aux bières péruviennes (avis plus partagés), on retrouve le chemin de l'auberge Caballero.



Ensuite le long de la côte, à travers d' impressionnantes pentes de sable très abruptes et des paysages désertiques et arides, toujours sous un ciel gris. Puis, c'est parti pour la montée en altitude par route en lacets dans des paysages plus verts et apparition du soleil. Un vieil homme péruvien bien sympathique nous offre des mandarines et nous fait les commentaires sur son pays.



Passage d'un col vers 4100 mètres. Et tout près du col, un terrain de football à oxygène rare. Descente sur Huaraz et Caraz : on aperçoit assez bien les sommets de la Cordillère blanche et on essaie de repérer entre autres ceux que l'on va tenter de gravir. Après avoir goûté au délicieux Pisco sour et aux bières péruviennes (avis plus partagés), on retrouve le chemin de l'auberge Caballero.

jeudi 26 juin 2008

Agitation sociale au Pérou

Ce matin, après le petit déjeuner à l'hôtel, je traverse le centre pour payer nos tickets de bus pour Caraz. Ici, contrairement au Vénézuela, la carte Maestro fonctionne, c'est un soulagement. Quand je demande le prix du bus je n'y crois pas: 180 sol ... Je suppose par personne? Non monsieur, pour vous tous. 30 sols donc pour un trajet de 500 km. Un euro vaut environ 4,5 sols. C'est moins cher que le train entre Charleroi et Bruxelles.

Dans le journal j'apprends qu'une manifestation s'est tenue hier, organisée par les syndicats des universités, des fonctionnaires et des travailleurs pénitentiaires. Ils réclament un meilleur traitement par l'état dont une augmentation salariale. Le gouvernement a toute de suite cédé aux revendications des travailleurs pénitentiaires, mais les syndicats exigent une réponse pour les autres travailleurs aussi, et ce avant la grande manifestation et grève nationale de la CGTP du 9 juillet.

Le président Alan Garcia accuse les partis Patria Roja et Partido Comunista de profiter du mécontentement de la population sur les prix alimentaires. Il craint des révoltes et appelle la population à ne pas se laisser manipuler. Les dirigeants du CGTP sont appelés à participer à une réunion de dialogue le 27 juin. Plus loin je lis que le conflit à la mine de Untuca, près de Puno, se termine avec un mois de négociation avec le gouvernement. La police y était intervenue le 4 juin, provoquant la mort d'une petite fille. Dans plusieurs départements la colère des cultivateurs de coca ñonte. Un commissaire de l'état va tenter une médiation pour éviter la grève. En effet, les communautés d'agriculteurs aussi appellent à 48 heures de grève nationale le 8 et 9 juillet.

Dans ce sens, une plateforme pour la grève nationale reprend notamment des revendications salariales, contre la privatisation et de concession de terre , eaux et bois, une éduction gratuite, une loi générale du travail (aussi pour le secteur public) et le respect des droits des peuples.
Le gouvernement péruvien semble donc confronté à de nombreux conflits sociaux. Ils sont du à une augmentation de la pauvreté. A Lima, 40% vit avec plus que 2000 sols par mois (environ 450 €). 50% doit nouer les bouts avec 230 à 500 sols (50 à 110 €) et 10% avec moins que cela. Dans les autres villes, la relation est de 20%, 50% et 30%. Dans les zones rurales il n'y a pas de revenu au delà de 2000 sols. 20% vit avec 230 à 500 sols et 80% avec moins encore ... Il n'est donc pas étonnant que 86% de la population estime que la redistribution de la richesse du pays est injuste. (Source: La Republica, jeudi 26 juin 2008).

Il y a un mois et demi s'est tenu un sommet international entre les présidents des pays d'Amérique Latine et la Commission Européenne sur la lutte contre la pauvreté et l'environnement. Notre ministre Karel De Gught y avait déclaré qu'il souhaitait diminuer le nombre de pays qui reçoivent de l'aide au développement du continent (actuellement la Bolivie, l'Equateur et le Pérou).

Si même nous nous rendons au Pérou pour découvrir la cordillère blanche, ce sera une belle occasion de découvrir également la force de lutte du peuple péruvien. En plus, ça semble coïncider avec des manifestations diverses en Belgique aussi.

mercredi 25 juin 2008

Arrivé à Lima (Pérou)

Voila donc, ici la première étape du voyage qui se termine. Je laisse mes deux amis à 5h du matin à l'Ateneo de Caracas pour prendre le chemin vers Lima. Nous avons passés 3 superbes semaines ensemble. Je suis un peu triste pour eux, ils doivent retourner en Belgique ce soir. Vous n'aurez pas de photos jusqu'à vendredi soir, puisqu'ils sont partis avec l'appareil photo.

Après une escale à Bogota, j'arrive dans la capitale de Pérou vers 17h. Une brume épaisse couvre cette ville de 8 millions d'habitants. C'est l'hiver ici. En taxi je traverse le quartier San Martin. On longe le Rio Rimac, le fleuve principal de la capitale, qui contient plus de détritus que d'eau. La population locale est amérindienne avec ces yeux bridés et les joues rouges. Les maisons sont semblables à celles des barrios de Caracas: peu de facilités, la pauvreté saute aux yeux. Pas beaucoup de dépaysement, ici les mêmes klaxons, les mêmes règles de circulation (euh ..). Par contre, pas de slogan sur les murs, pas de peintures murales. Pas de barrios adentros non plus. Ou de magasins d'état Mercal. Les gens n'auraient ils pas encore trouvé leur chemin pour éclairer leur avenir?

J'ai réservé une chambre à l'hôtel España. Contrairement à notre expérience au Vénézuela, ça grouille de touristes: français, anglais, japonais, américains, ... Toutes les indications sont en anglais. Sympathique hôtel avec terrasses et vue sur l'église San Francisco. Il faut faire attention aux tortues qui se baladent dans les couloirs. Au soir, je déguste un ceviche mixto près de la plaza de armas: une spécialité locale composée de poisson, crustacés, oignons et salade qui baignent dans une sauce sure dont je ne devine pas les composants. Je n'avais pas deviné non plus que le poivron sur l'assiette était un piment. Heureusement le plat est accompagné d'un verre de pisco (boisson nationale) pour soulager ma langue qui est en feu. Et je ne serais pas belge sans tester la bière nationale Cristal, bien meilleure que celle produite par chez nous.

Il y a un peu plus. Je vous le mets ?

Bonjour à tous, Voici un petit résumé de la partie Vénézuélienne du voyage. Des images inédites. Du son que vous n'avez pas encore entendu. Des émotions pas encore narrées.


Mais tout d'abord, un petit concours !

Le Jeu de L'Animal Mystère
Tu t'en souviens sûrement, fidèle lecteur(trice), nous avons eu l'occasion de manger du lapa à la péninsule de Paria. Après avoir cru entendre "lapin", nous nous sommes vite rendu compte de notre méprise et nous avons appris qu'il s'agissait en fait d'un animal sauvage, à carapace dure d'après Fermari, proche du rat d'après Émilie et Rafaël, et comparable à un cochon d'après Antoine,... Pourras-tu nous aider à mieux visualiser ce curieux bestiaux ?
  1. Tu possèdes un lapa comme animal domestique ?
  2. Tu élèves des lapas dans le fond de ton jardin ?
  3. Tu chasses le lapa le dimanche après-midi ?
  4. Tu es l'homme (ou la femme) qui a vu l'homme qui a vu le lapa ?
  5. Ta thèse de doctorat traite de "la reproduction du lapa dans son milieu naturel" ?
  6. Toi-même tu es un lapa ?
Alors n'hésite plus et joue avec nous en nous envoyant dès à présent une photo, un dessin, une gravure, un croquis, une vidéo, une peinture, son cri, ou n'importe quoi d'autre qui nous permettra d'identifier enfin cet animal, si d'aventure nous le rencontrons au détour d'un fourré.
Nous serons infiniment reconnaissant à toute personne qui pourra nous éclairer, et le contributeur jugé le plus original recevra une photo dédicacée de Simón Bolívar.(nb : vous pouvez participer en écrivant un commentaire, ou en m'envoyant un mail à leunen.d@gmail.com si vous n'arrivez pas à envoyer vos images ici)
Pas de lapa, pas de chocolat !


Voici les photos. Cliquez dessus pour les voir en grand.
Caracas :
À l'ombre d'un touriste:

Péninsule de Paria :


Les andes :

Cata :

Yankari danse à la San Juan.


Quelques sons d'ambiance de la San Juan:
http://www.archive.org/download/VacancesAuVenezuela/EXMIC004.MP3
http://www.archive.org/download/VacancesAuVenezuela/EXMIC018.MP3
http://www.archive.org/details/VacancesAuVenezuela




De nouveaux sons :
Un chanson après la pluie.
Caracas : écoutez les "moto-taxi", les klaxons, et le sifflet bitonal du policier.

Merci à tous les participant au concours ! Il y avait des réponses très sérieuses (Jérémie et Jenni) et très farfelues (Cédric et Marc). En tout cas, cela nous permet de savoir qu'on a mangé un animal protégé ... oups.
Nous avons délibéré, les résultats sont clairs : vous avez tous gagnés la photo dédicacée de Simón au sortir de sa douche. (pour ceux qui douteraient de l'authenticité de cette photo, je vous prie de comparer la coiffure avec celle de cette gravure d'époque).



Merci à Seb et Antoine pour leur agréable compagnie. Buen suerte à Seb&co pour la suite du voyage !