Si au départ on pensait aller directement vers Mérida, suite au contact d'un ami d'un ami d'un ami du Che (!), on décide de visiter Sidor, usine sidérurgique de la Guyane Vénézuélienne.
Nous avons rendez-vous avec un délégué de Sidor, entreprise sidérurgique récemment nationalisée. Il nous dit que la visite ne sera possible que lundi après-midi. Un peu désemparés, nous prenons le carrito vers Ciudad Bolivar pour y passer le week-end.
Ciudad Bolivar est le seul endroit où on rencontre des touristes. Pas dans les rues, mais dans la posada.
Haut lieu de l'histoire Vénézuélienne, le centre-ville est magnifiquement rénové. Après avoir contemplé l'Orénoque, fleuve majestueux, nous nous sommes dirigés vers le jardin botanique. Une guide nous accompagne pour nous faire découvrir les différentes plantes de la Guyane Vénézuélienne.
Le parc comprend 45 hectares, dont une bonne partie est à l'abandon puisque trop dangereux pour y aller à cause des barrios qui entourent le parc. Pour visiter cette vaste partie on doit être accompagné d'un guide masculin. Il y a 4 autres jardins botaniques dans le pays
On trouve à l'entrée du jardin la Araguaney, une plante préhistorique qui servait à l'époque de nourriture pour les dinosaures. Dans le ruisseau, des lotus d'Inde en floraison. Au niveau des arbres on découvre aussi le Baobab, importé de Madagascar. Et partout sur les arbres, des orchidées qui se nourissent de l'air environemental.
Plus loin sous les arbres tout un assortiment de Bromeriace, cette famille de plantes qui donne pour certaines des 275 espèces l'ananas comme fruit.
Après la visite du jardin, notre guide nous montre l'arboretum. Des milliers d'espèces y sont gardés sechés pour l'étude. Principalement de l'état de Guyane, mais également d'autres états de Venezuéla. Les plante et les graines ceuillis sont seché à 100°C pour être ensuite stocké dans des fardes avec une fiche technique. Cette opération sert à préserver les espèces, mais a aussi une fonction pour la société. Peut-être qu'une plante, éventuellement moodifié génétiquement, pourrait un jour servir pour combattre une maladie, comme le SIDA par exemple.
Une assistante, Daisy, et son bébé (Marina) nous accompagnent pendant la visite. Nous continuons ensemble dans le petit parc. Daisy est passionnée de nature. On va faire quelques courses ensemble et elle nous invite chez sa mère où vivent encore son frère et son autre soeur. Cela nous donne l'occasion de découvrir la vie quotidienne d'habitants de la ville. La maison est toute en longueur, sur un seul étage. La vie est simple. Seule une TV et une installation sono sont les objets de consommation de la famille. Daisy a fait des études de biologie à l'université de Cumana, le long de la mer. Après son congé de maternité, elle sera professeur dans un lycée de la ville.
Après quelques morceaux de pastèques et une crêpe de maïs au fromage, on se dirige vers le parc à côté de son quartier. C'est ici qu'elle a passé son enfance.
Le parc est constitué d'arbres à mangues, à merey et autres arbres à fleurs. Le bassin contient quelques tortues. Comme oiseau, elle nous montre un perroquet au sommet d'un arbre et un colibri. On quitte Daisy et Marina à la tombée de la nuit. Retour à la posada où plus rien n'est ouvert pour manger un truc. Sauf le vendeur de pizza pour touristes du coin.
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