lundi 9 juin 2008

Premières rencontres syndicales

Nous savions que le monde syndical vénézuélien est en pleine mutation. Les anciennes structures (CTV, Codesa) ont perdu beaucoup de crédit lors de leur participation à la grève pétrolière des patrons contre le gouvernement (2003). De nombreux syndicalistes et affiliés ont alors rejoint une nouvelle organisation syndicale.








[Photo: partout dans la rue on retrouve des peintures murales politique]


A Caracas nous rencontrons Jacobo Torres, responsable des relations intérnationales de la Fuerza Bolivariana de Trabajores. Il nous explique que moins de 20% des travailleurs sont syndiqués. 80% des syndiqués se trouvent dans les entreprises publiques. Les secteurs privés les mieux représentés sont le graphisme (édition, impression, ...) et l'alimentaire. ll existe dans le mouvement syndical beaucoup d'opportunisme et de clientélisme. Il existe aussi beaucoup de courants différents (trotkistes, chrétiens, révolutionnaires, ...).
Le mouvement bolivarien (du président Chavez) estime qu'ils ne sont pas suffisamment implantés dans les syndicats, alors que les ouvriers forment une force importante pour le processus de changement de société. Ils ont donc crée la Fuerza Bolivariana de Trabajores parce qu'ils estiment qu'ils ont besoin d'un nouveau syndicat unifié, qui a tenu son premier congrès en janvier 2007. En avril 2008 le deuxième congrès a rassemblé 1200 délégués, de 14 fédérations, rassemblant 800 syndicats locaux. Ils insistent beaucoup sur la présence des délégués de base. Ils souhaitent donc que la centrale soit composé par des délégués élus dans les fédérations. L'organisation regroupe quelque 2 million d'affiliés. Ils ont développé 16 écoles de délégués syndicaux dans le pays avec de l'économie, de l'histoire, le matérialisme, etc. Tout se fait en formation permanente au cours du soir. Les délégués sont ainsi formés à s'impliquer plus dans la société.





[Photo: un des nombreux centres commerciaux de Caracas]




Nous sommes également allés voir une réunion de l'UNT, tout en haut d'un building (hôtel) de Caracas, le Centre International Miranda. Ici se donnent des formations par des étrangers principalement. La réunion regroupait des délégués de plusieurs centrales et d'autres sympathisants. L'UNT dit regrouper 1 million de membres, même si certains membres de certaines centrales ne savent pas qu'au niveau national ils font partie de l'UNT. Au sein de l'UNT il y a au moins 4 tendances différentes.

Après ces premières discussions avec les responsables nous attendons à voir les travailleurs et leurs délégués sur le terrain.



[Photo: scène dans les rues du centre de Caracas]

1 commentaire:

Anonyme a dit…

j'ai aussi été surpris (au Pérou, au Brésil) de voir la motivation politique et les énormes peintures murales qui servent d'affichage de campagne.

Toute l'amérique du sud est encore un grand champ de bataille et de militantisme, même au plus profond des villages.