lundi 16 juin 2008

Adios la peninsula

Alors que le soleil se couche, des bourasques de vent annoncent la pluie. La soirée se poursuit dans des parties de Rummikub avec nos hotes, sous un abri den feuilles de palmier, pendant que les trombes d'eau s'affaiblissent.
La nuit fut comme les précédentes, ponctuée par le vacarme incessant des vagues. Mais vers 4 heures, cinq ou six personnes tiennent une discussion sous notre fenêtre ouverte. Malgré les bouchons que les vagues me forcent à placer dans mes oreilles, les voix fortes me réveillent. Je ne parviens pas à déterminer s'il s'agit d'une dispute, d'un trafic quelconque d'une bande locale. Ils envoient des signaux lumineux vers la mer. Peut-être les réceptionnistes d'une cargaison de coke en provenance de Trinidad. On tentera de nous rassurer en prétendant qu'il s'agissait de pêcheurs essayant de réveiller leur collègue endormi sur le bateau, pendant sa tournée de nuit.

Le lendemain, matin, nos regards déjà nostalgiques de ces paysages se croisent avec paresse. Pendant le petit déj – succulent comme d'habitude – on redoute (ou espère?) d'avoir raté la busseta quotidienne. Mais le sourire de Fermari, la femme du patron, nous rassure quant à l'heure du départ. On a le temps de faire une photo souvenir avec Santi, Leon et les autres, de signer le livre d'or, de payer (aïe) et de flâner quelques minutes en regardant les vagues pour bien nous imprégner de ce lieu que nous quittons.
Vers 10 heures, nous serrons la main d'Eduardo avec joie et embrassons Fermari avec tristesse pour embarquer dans la camionnette, à côté d'un homme portant son coq dans ses bras. En chemin, les villageois arrêtent la busseta pour y embarquer ou pour commander des vivres de Rio Caribe.La route grimpe les montagnes luxuriantes sous une pluie fine.

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