mercredi 4 juin 2008

Premier jour... plein la vue !

Nous voici dans un petit centre culturel de Caracas qui a quelques lits à proposer aux voyageurs de passage.
Sébastien nous a accueilli le premier jour. C'est un jeune montois qui vit à Caracas depuis 2 ans.

Le moins qu'on puisse dire c'est que le voyage commence fort !

Grâce à Sébastien, nous sommes allés visiter "Vive TV", la télévision communautaire nationale vénézuélienne.

[Photo: studio de montage de Vive TV]

[Photo: chambre de contrôle du plateau de Vive TV]

[Photo: Vive TV est dans le bâtiment de la bibliothèque de Caracas où avaient lieu les élections sociales qui se tiennent tous les 2 ans]

La chaine fonctionne depuis 2 ou 3 ans.

[photo: Adam et Sébastien, Vive TV]

600 personnes travaillent à Vive TV, ce sont des employés de l'Etat. 100 autres personnes donnent des coups de mains de temps de temps. Le but de cette chaine est de donner la parole à ceux qui ne l'ont jamais eu: les gens des quartiers pauvres, les travailleurs, les artisans, etc. Le but est de faire connaître leur vécu dans tout le vénézuéla.

[Photo: en route vers le "barrio" de Caracas, barrio Isaia Medina Angarita]

Le soir, nous avons acompagné une équipe dans un "barrio", un quartier pauvre à flanc de montagne. "En Belgique, on dit que les barrios de Caracas sont très dangereux, c'est vrai ? Oui, tout à fait, la vie est très dure ici. "

Comme on nous a dit que les rendez-vous ne sont jamais tenus chez les vénéuéliens, nous sommes arrivés une heure plus tard au studio. Et l'équipe était déjà partie. Nous voila donc partis avec un autre collaborateur dans une camionnette à travers les petites rues et ruelles des barrios qui font parfois 25% à 30%. Des embouteillages partout, les gaz d'écappement, les klaxons qui sonnent à tous les coins de rues, ... Bruxelles n'est alors qu'une ville paisible à nos yeux. Après une heure et demi nous arrivons enfin au lieu de tournage.

[Photo: Emission postposée pour cause de pluie torrentielle!]

Une femme d'une soixantaine d'année nous accoste: "vous devez dire que grâce à Chavez, j'ai pu me faire opérer à coeur ouvert complètement gratuite. Je n'ai rien payé du tout ! J'ai maintenant une petite pension de 700 bolivars (+/-200 euros par mois). J'ai travaillé 43 ans comme vendeuse."

L'installation est impressionnante: lumière, studio complet reconstitué, etc. 2 camions de matériel sont ainsi déployés dans ce quartier. Malheureusement, la pluie tropicale a obligé l'équipe à annuler l'émission. Le but de l'émission est de donner la parole aux gens, pour qu'ils dénoncent, ce qui ne va pas das leur quartier.

"On a jamais vu la presse privé arriver ici" nous explique Adam, un collaborateur de Vive TV. Ils sont venus une semaine plus tôt pour préparer l'émission avec les habitants. "Les média privés n'osent pas venir ici. D'abord parce que nous ne les intéressons pas, ensuite parce qu'ils se feraient jeter du quartier par les habitants d'ici ! En 1989, il y a eu une révolte à Caracas, cette place était remplie de gens assassinés. Des camions se remplissaient des corps sans vie." [cette révolte a pour nom le Caracazo et est un moment clé dans l'histoire du pays, nda].


2 commentaires:

Stef a dit…

Hello,
it seems very fun and interesting over there !!
Have fun !
greetz,
stefanie

Anonyme a dit…

Je n'ai pas eu le temps de te dire aurevoir avant que tu partes mon frère David, alors voilà, je te le dis maintenant: Bon voyage et ne vous perdez pas en chemin!!
Antoine: t'es arrivé combien au 20km de bruxelles? ;-)
J'attend vos messages tout les jours!