lundi 28 juillet 2008

Programme light forcé à Lima

Le médecin veut poursuivre le traitement en chambre hyperbare jusqu'à jeudi prochain. Néanmoins la situation s'améliore doucement.

Un topo en español acheté à Lima décrit les différentes formes de la congélation. Selon Mariel, la responsable de la chambre hyperbare, mes orteils se situent dans les congélations superficielles de deuxième degré: affecte la peau et le tissu subcutané, apparition d'oedème importante, cianose – couleur bleue –, ampoules avec un liquide clair, une sensibilité réduite ou minimale. Il peut y avoir des séquelles (hypersensibilité au froid). Généralement une guérison dans les 10 à 15 jours.

Les photos ne sont pas pour vous dégoûter, mais peuvent aider d'autres personnes qui seraient malheureusement dans le même cas.





Pour plus de confort nous échangeons l'hôtel España dans le bruyant centre de Lima contre l'hôtel Inkawasi (maison des incas, en quechua) dans le quartier chique mais calme de Miraflores, à 100m de la Pacifique. Ici, seulement 12 chambres et un espace commun agréable (jardin, salle à manger, salon avec DVD, internet et même une cuisine équipée ou l'on peut se faire à manger).






Je ne peux, en principe, pas marcher. Il faut donc improviser un programme light pour quelques jours. Samedi nous découvrons le centre de Miraflores: des bars modernes, des surfaces grandes comme l'Inno avec les mêmes articles, des casinos.



Dimanche c'est le jour des plats péruviens. Les supermarchés Métro et autres proposent une distribution gratuite du Pisco Sour sur la plaza de Armas.




C'est la fête nationale demain, la fiesta patria, et les péruviens sont fiers de leurs 491 plats typiques (le pays qui en compte le plus au monde). Nous optons pour un petit restaurant populaire et découvrons ainsi deux recettes péruviennes, au prix de 5,5 soles (1,5 € pour une entrée, plat principal, dessert -l'incontournable gelé fruité – et une boisson).

Une aji de gallina est un ragoût épicé de poulet émincé aux noix, servi avec des pommes de terre et du riz avec une sauce au piment rouge, ail et oignon.




La tallarin saltado (les amis du voyage à Caraz connaissent bien) est un plat de pâtes larges avec une sauce aux oignons, tomates et carottes avec des morceaux de viande de boeuf.






Au soir, à défaut d'un restaurant à prix abordable à proximité, nous achetons des tamales. Une préparation de farine de mais cuite dans une feuille de bananier, agrémentée de morceaux de poulet et des olives. Les variétés sont infinies.


Et quelle bonne idée d'aller se promener le long de la côte. Dans le parc des amoureux, des dizaines de jeunes couples.



Nous descendons les escaliers vers la plage pour découvrir la « rosa del mar », une digue avec restaurant et bars de luxe, où on s'est fait avoir comme des bleus en prenant un pisco sour. Sur la carte le pisco sour turistico était indiqué à 10 soles. Mais nous nous sommes fait servir un grand pisco sour (15 soles) et il fallait rajouter 5 soles par personne par l'endroit ou nous nous étions assis dans le bar (avec vue sur mer, merci). La note final: 40 soles! Heureusement il était bien corsé, un suffisait pour nous faire tourner la tête à tous les deux. Il était temps de rentrer à l'hôtel.






dimanche 27 juillet 2008

PISCO, la cerise sur le gâteau (par Gregory)

Avant de partir au Pisco nous avons eu l'occasion de visiter le marché local de Yungay. Encore plus authentique que celui de Caras, les marchandises sont étalé par terre. Mais nous étions juste de passage pour notre Pisco, donc en route en collectivos vers le camp de base.




Waww, put... que c'est beau.
Cette phrase, 100 fois on se l'est dites tout au long de notre voyage sur cette montagne appelée Pisco.

C'est fort de trois semaines d'aclimatation que nous décidons, Kus et moi, d'occuper les 4 derniers jours qui nous restent au Pérou par un peu de montagne tranquille. Notre choix se dirige vers le Pisco pour les 2 premiers jour et le Yanapaccha pour la suite.





Dans le même état d'esprit que pour l'ascension du Chopicalqui, nous décidons de partir en autonomie. Cela implique des efforts supplémentaires mais donne aussi une autre satisfaction. ( avec l'expérience, nos sacs doivent peser environ 20 kg au lieu de 25 kg lors de notre première expérience.)

Des le matin de la course, (départ vers 3 heures) l'ambiance est fantastique. La pleine lune nous éclaire assez pour pouvoir fermer nos frontales et de profiter du spectacle. On a l'impression de marcher sur une énorme dune de neige, un peu comme s'il avait neigé sur la lune. Pour ajouter un touche de magie une étoile filante géante nous donne la possibilité de faire un voeux




Par rapport aux autres courses, les sensations son très différentes: L'acclimatation est parfaite et nous nous sentons comme dans un rêve. (excepté quelques problèmes intestinaux vite disparu grâce a notre mini-pharmacie)

Au fil que les heures avance, les montagne environnantes se dévoilent peu a peu. On aperçoit d'abord leur sommet, car une brune noire a envahi toute la vallée. Quelles images. Puis, le soleil fait son entrée. Et là, les couleurs des faces illuminées changent des seconde en seconde, variant du blanc au jaune en passant par le rose.






On pensait que le Pisco était une autoroute, qu'il fallait prendre un ticket et faire la file. Grace à notre courage, nous somme les seuls a être parti du camp moraine. Nous voila donc avec 1 à 2 heures d'avance sur la dizaine d'alpinistes parti du camp de base. Nous aurons ainsi le sommet pour nous seul. Quel surprise.


Les crevasses sont souvent l'objet de crainte de la part des alpinistes. Sans oublier le danger qu'elles représentent, nos yeux se remplissent d'admiration à chaque fois que la nature a choisi de construire un pont de neige pour que nous puissions les franchir. Au Pisco, il y en a une particulièrement spectaculaire, large de 4 a 5 m et infiniment profonde. Le pont de neige permettant de la franchir doit faire un mètre de large.



Quelques 40 m un peu raide, et nous voila au sommet. Il est 8 h. Plein la vue...
Nos premières pensées vont vers Sebbe, Guy, Chantal et Jean-Luc qui ne sont pas avec nous pour en profiter.
Même à 10 h en bus de là je suis sur que Sebbe a eu son oreille qui la chatouillée tellement il était dans notre esprit.
Ensuite, on pense a nos familles, c'est grace a leurs concession que nous pouvons être la. Merci...


Au total, nous resterons 1 heure au sommet a profiter de la vue et des excellentes conditions climatiques.




La descente jusqu'au fond de la vallée est longe, et c'est sur un rythme très cool que nous porterons nos sacs jusqu'au camp de base du Yanapaccha.

Le camp de base de Yanapaccha n'existe pas vraiment, c'est nous-mêmes qui l'avons choisi dans un endroit idillique au pied de cette montagne.



Malheureusement, après une nuit très arrosée par la pluie, mardi matin, il nous faut renoncer a notre dernier objectif. La météo c'est dégradée.

Adieu montagne, adieu cordillère blanche et Merci ...




Une première belge au Pisco (par Gregory)

A l'occasion de la fête nationale, un membre de notre expédition a certainement réussi ce 21 juillet 2008, une première Belge, si pas une première mondiale. Sur cette photo, vous pouvez vous rendre compte de la qualité de l'exploit, à une hauteur exceptionnelle de 5760 m.



mercredi 23 juillet 2008

La découverte de l'Altiplano (par Jean Luc et Chantal)

Après 2 jours à Lima, en route pour les hauts plateaux du centre et la vallée de Rio Mantaro. Nous prenons le bus de nuit pour Huancayo (contrôle strict des passagers – caméra à l'appui – depuis que certains bus de nuit ont été attaqués). Vers 1 h du matin, tout près du col de Triclio (4800m), une brusque secousse nous réveille : notre bus est entré en collision avec un camion transportant des tonneaux d'alcool. Résultat : face avant du bus défoncé et tonneaux sur la route. Bivouac forcé dans le bus vers 4700m. L'altitude se fait sentir. Au petit matin, on entend dans le car des 'halleluya' : un autre bus de la même compagnie vient nous chercher pour nous conduire jusqu'à Huancayo (3200m).







Peu de touristes dans cette magnifique région dont nous découvrons les villages et l'Altiplano à pied et à vélo.