jeudi 17 juillet 2008

Caraz et Huaraz, villes de montagne (par Chantal)

Samedi 5 juillet, jour de repos à Caraz. Une petite ville de montagne (10.000 habitants) paisible qui semble prospère et dont les rues sont fréquentées par les piétons et les nombreux taxis-motos (cf. photo) aux klaxons pour le moins fantaisistes. Les voitures sont plutôt rares.








Nous changeons d' hôtel (car impossibilité de prendre une douche chaude dans l'hôtel précédent) et nous logeons maintenant tout près de la Plaza des Armas, place centrale de Caras avec ses jardins, ses hibiscus, ses bougainvillés , ses palmiers, ses cactus, son kiosque et sa fontaine. On se croirait presque dans une petite ville italienne si ce n'était la présence de l'Huandoi (6000m), tel un immense monticule de crème fraîche qu'on a envie de prendre avec une cuillère pour en mettre dans son café.





La petite ville de Caras possède aussi un immense marché partiellement couvert. C'est un bonheur de se promener dans ce labyrinthe extrêmement coloré, car les gens portent encore ici l' habit traditionnel.








Dans les restaurants péruviens, il n'est pas rare que des enfants de 12 ans servent jusque tard dans la soirée. Chez Pony Expedition nous négocions un cuisinier et des mules pour notre prochaine sortie.

Le matin, nous nous rendons dans un des cafés internet de la ville pour nous mettre en contact avec les familles en Belgique. Pour nous il est 10h du matin et en Belgique il est 17 h. Les communications téléphoniques entre Caras et un GSM en Belgique coûtent moins cher qu'une communication en Belgique entre 2 GSM appartenant à 2 réseaux différents.







Tandis que Markus et Jean-Luc passent une journée tranquille à Caras, Chantal, Greg et Sebbe partent en reporter à Huaraz. Nous avons en effet rendez-vous avec un glaciologue péruvien renommé, Marco Zapata. Nous désirons l' entendre parler de ses recherches sur l'évolution des glaciers au Pérou. 80 pourcents des glaciers de la Cordilière des Andes se trouvent au Pérou. La rétraction et la fragilisation des glaciers, dispensateurs d'eau, font que le Pérou est un des 3 pays au monde les plus menacés par le réchauffement climatique. L' interview réalisé avec ce glaciologue sera publié dans le prochain Ardennes et Alpes, magazine du Club Alpin Belge.


A la casa de guia de Huaraz, nous rencontrons le guide principal Victoriano Bacilio, fier de ses décorations (cf. photo), béat d' optimisme sur les conditions de la montagne et prêt à nous envoyer directement au Chopi ou au Huscaran (alors que nous apprendrons plus tard que des alpinistes ont du rester 3 jours dans leur tente pour finir par redescendre car les conditions de neige étaient défavorables). En 1984 il à réalisé le Huascaran avec un autre guide en 8h30.

Fatigués par notre journée à Huaraz, nous rentrons à Caraz dans un colectivos baptisé 'Sagrado Corazon de Jesus'. Nous sommes compressés à 23 dans cette camionette. Camionnette munie aussi de nombreuses amulettes locales (chapelets qui pendent, images saintes...). Protections dont nous avons bien besoin car nous roulons à tombeau ouvert, le chauffeur s' étant mis en tête de faire la course avec les autres colectivos de la route.

La leçon de cette journée est sans doute la suivante : avant d'être un terrain d' aventure pour alpinistes (le plus souvent occidentaux), les montagnes andines et ses glaciers sont d'abord une réserve de vie pour la population locale.


1 commentaire:

Unknown a dit…

Quelles superbes photos.Une manière de reportage qui nous permet de comprendre l'ambiance de votre voyage et de mieux participer au dépaysement que vous procure cette expédition.Amités et à très bientôt. Robert et Marie-Paule