Toute l'équipe au sommet de l' Ishinca 5530 m (par Jean-Luc)

Habituelle discussion avant une course en montagne. A quelle heure se lève-t-on demain? A 1 heure, à 2 heures ou à 3 heures...? On opte cette fois-ci pour le lever à 2 heures et le départ à 3 heures.

Le sentier d'approche, parcouru la veille par Chantal, est excellent et nous permet d' adopter un rythme plus confortable, moins cassé et discontinu que lors de l' ascension de l'Urus. Après 2/3 heures, nous atteignons les premières pentes neigeuses à +- 35 degrés où nous chaussons les crampons.

Certains prennent leur piolet, d'autres continuent à monter avec leurs bâtons. A chacun sa technique. Monter avec les deux bâtons est plus reposant. Monter avec son piolet est peut-être plus prudent en cas de glissade. De même, certains s' encordent, d'autres préfèrent monter désencordés tant qu'il n'y a pas de crevasses.

Vers 5200m, nous arrivons au col qui mène au sommet. Ici l 'itinéraire est magnifique, mais beaucoup plus sinueux et crevassé. Il est nécessaire de s' encorder et de ne pas trop s' approcher des corniches.

La pente sommitale est à +- 50 degrés, en très bonne neige sur environ 100 mètres.

Dernier effort et toute l'équipe est au sommet de l'Ischinca après 1200 mètre de dénivelé.

Pour la descente, nous prenons l' itinéraire sud ouest sans difficultés particulières (outre le saut d'une petite crevasse). Quelques maux de tête cependant pour certains d'entre nous, sans doute dus à l'effort, à la luminosité très forte, et bien entendu à l'altitude.

Sur le chemin du retour, nous croisons un porteur péruvien assez chargé – et âgé – montant des pentes raides en mâchant des feuilles de coca.

Et arrivés au camp de base, comme toujours, chaleureusement accueillis par notre cuisinier Moises.